La fin de semaine dernière, le Collège des médecins du Québec a consenti à ce que les infirmières praticiennes spécialisées posent des diagnostics. « Une bonne nouvelle qui favorisera l'accès du public au réseau de santé », mentionne Luc Mathieu.
Selon le président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, avant cette entente avec le Collège, les infirmières praticiennes spécialisées pouvaient initier des traitements pour six maladies chroniques et faire des impressions diagnostics ou des impressions cliniques qui devaient être validées par un médecin dans les 30 jours.
« On n’était déjà pas loin du diagnostic, mais elles ne pouvaient pas utiliser le mot diagnostic. Avec l’entente annoncée en fin de semaine, les 30 jours et la visite chez le médecin ne seront plus nécessaires, ce qui libérera une plage horaire de disponibilité des médecins. »
Actuellement, il y a au Québec 500 infirmières praticiennes spécialisées, mais le but est d’en avoir 2000 d’ici 5 ans.
« Le but est d’avoir accès au bon professionnel de la santé au bon moment », convient M. Mathieu, qui indique que, graduellement, il y aura de plus en plus d'infirmières praticiennes en soins de première ligne pour, éventuellement, désengorger le réseau.
M. Mathieu fait part aussi de son souhait de se rasseoir avec le Collège des médecins du Québec pour revoir les listes de maladies sur lesquelles les infirmières peuvent prononcer des diagnostics.
Selon le président de l'ordre professionnel, les infirmières praticiennes du Québec sont les mieux formées au Canada, et elles devraient pouvoir offrir des diagnostics dans leur champ de spécialité.
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