24 Octobre 2018

©Gracieuseté Pixabay
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a constaté des écarts entre les doses de médicament prescrites et les doses reçues chez certains patients de la région atteints de cancers métastatiques.
Le 22 octobre, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent a transmis une lettre à une vingtaine de patients de la région dans le cadre d’une enquête interne déclenchée depuis le mois de juin en raison de problèmes d’administration de médicaments à des malades en fin de vie atteints de cancers métastatiques. Quatre personnes font partie de la liste en Matanie.
En lien avec une procédure d’administration d’immunothérapie dans des installations de Matane, Amqui et Rimouski, le CISSS a constaté, le 15 juin 2018, qu’à la fin du traitement, une quantité de médicament demeurait dans la tubulure intraveineuse, un problème qui a entraîné, chez certains malades, un écart entre la dose prescrite et la dose reçue. Déclenchée « immédiatement », selon le CISSS, une enquête interne a permis de « revoir l’ensemble des protocoles d’administration des médicaments d’immunothérapie et de mettre rapidement en place des correctifs afin de s’assurer que les usagers reçoivent la dose prévue », a mentionné le communiqué de presse émis cette semaine. Au total, 23 malades recevant du pembrolizumab ou de l’ipilimumab sont visés par ces traitements dans les centres de Matane, Amqui et Rimouski, dont quatre patients pour la Matanie. Le CISSS a expliqué que ces molécules étaient utilisées dans des traitements d’immunothérapie dont l’objectif est de ralentir la progression de la maladie ou d’améliorer le confort des usagers dans des cas de cancers métastasiques à un stade avancé.

« Ces produits, administrés à des patients atteints de cancer à un stade avancé, n’avaient pas de visée curative mais devaient assurer un meilleur confort des soins et réduire les symptômes. » - Ariane Doucet-Michaud, responsable des communications du CISSS du Bas-Saint-Laurent
Selon le communiqué du CISSS du Bas-Saint-Laurent, « l’analyse de la situation n’a pas permis de conclure que l’écart de médication puisse avoir eu un effet négatif sur la santé des personnes étant donné qu’il existe plusieurs facteurs pouvant contribuer à l’évolution de la maladie ». Un soutien clinique a été offert aux personnes le désirant. Parmi les 23 patients concernés, 11 sont décédés depuis en raison du stade avancé de leur maladie. « Après l’administration du traitement d’immunothérapie, on s’est aperçu qu’il restait 10 à 15 ml de médicament sur des poches de 50 ml. Ces produits, administrés à des patients atteints de cancer à un stade avancé, n’avaient pas de visée curative mais devaient assurer un meilleur confort des soins et réduire les symptômes », a expliqué la porte-parole du CISSS, Ariane Doucet-Michaud, en ajoutant que si une personne avait la moindre crainte, elle était invitée à prendre rendez-vous auprès de son médecin traitant.
Selon elle, parmi les 23 personnes touchées, le dossier le plus ancien remonte au printemps 2016, ce qui signifie que les problèmes d’administration de ces molécules particulières ont pu s’étaler sur environ deux ans. À noter que, selon les cas, ce médicament n’était pas le seul utilisé. Selon l’évolution de la maladie, des traitements alternatifs ont pu aussi être proposés. « Le CISSS du Bas-Saint-Laurent est conscient que cette situation peut être préoccupante et tient à affirmer que tous les traitements d’immunothérapie sont administrés de manière conforme et sécuritaire », conclut le communiqué de presse.
https://www.lavantagegaspesien.com/article/2018/10/24/vingt-trois-malades-de-la-regions-avertis-par-le-cisss-de-mauvais-dosages-de-leurs-medicamentsBagikan Berita Ini
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