Alors que l'épidémie a franchi les lignes rebelles, l'OMS s'inquiète de la propagation de la fièvre hémorragique qui a déjà fait une soixantaine de morts depuis le 1er août.
Ce que redoutait l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est arrivé. L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola a franchi les lignes rebelles en République Démocratique du Congo (RDC). Depuis le 1er août, la maladie a déjà causé 67 décès sur 103 malades selon le dernier bilan du ministère de la Santé congolais. Les soignants craignent la propagation rapide de l'épidémie dans des zones auxquelles ils n'ont pas accès.
"La situation nous parait très inquiétante", a déclaré à France Info Gwenola Seroux, responsable des équipes des Urgences de Paris pour Médecins sans frontières (MSF) ce vendredi 24 août. Elle revient d'une mission au Nord-Kivu, province de l'est de la RDC. "Même si le virus est bien moins contagieux que la grippe ou la rougeole, il faut s'attendre au moins à un doublement des cas dans les huit à dix jours à venir", a-t-elle aussi indiqué dans les colonnes du Monde.
Deux centres de traitements ouverts
L'OMS a confirmé qu'un cas a été diagnostiqué dans la ville d'Oicha, un territoire contrôlé par les rebelles Ougandais des Forces démocratiques alliées. "Pour la première fois, nous avons un cas confirmé (...) dans une zone de grande insécurité", a déclaré au Monde Peter Salama, directeur général adjoint de l'OMS chargé des réponses d'urgence. Il rappelle que de nombreux civils ont été tués dans les environs d'Oicha et des travailleurs humanitaires, des prêtres et des employés du gouvernement sont actuellement retenus en otage par les rebelles.
Des centres de traitements ont été ouverts. Le premier se situe à Béni, qui compte 250 000 habitants, le deuxième à Mangina, 40 000 habitants. Un troisième est prévu à Makeke, sur le même axe routier, en direction de la région d'Ituri, où un cas a été détecté. En attendant, MSF a installé des tentes pour accueillir les patients qui y sont "installés jusqu'à la confirmation du diagnostic".
S'il s'agit de la dixième épidémie de fièvre hémorragique en RDC, c'est la première fois que cette région est frappée. Il faut donc informer la population, mettre en place des accès aux soins tout en veillant à ne pas inquiéter davantage les malades.
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