Une famille de Sherbrooke poursuit pour un peu plus de 2 millions de dollars les deux hôpitaux de leur ville ainsi que cinq médecins en alléguant qu’ils ne sont pas intervenus assez rapidement pour soigner leur fille, qui a fait un accident vasculaire cérébral et qui est restée avec de graves séquelles physiques et psychologiques.
Depuis qu’elle a fait un accident vasculaire cérébral (AVC) le 23 janvier 2016, Julie Fournier se déplace en fauteuil roulant et souffre d’hémiplégie, une paralysie de la moitié du corps, la gauche dans son cas.
« Au début, je pleurais tout le temps et je voulais mourir », a dit au Journal, la larme à l’œil, la femme de 35 ans, qui n’est plus en mesure d’aller à la salle de bain sans l’aide de ses parents chez qui elle est retournée vivre pour qu’on s’occupe d’elle.
Selon la poursuite, qui a été déposée au palais de justice le 22 janvier à Montréal, elle éprouverait également de nombreux problèmes psychiatriques, dont un syndrome dépressif majeur.
15 000 $ de rénovation
Ses parents, Chantal Rouillard et Jean-Guy Fournier, ont affirmé avoir investi un peu plus de 15 000 $ pour modifier leur maison afin d’accueillir leur fille Julie.
« La retraite, c’est fini pour nous, a dit Mme Rouillard. Ma fille a fait des progrès, mais elle ne pourra pas aller mieux. »
Le matin du 26 janvier 2016, Julie Fournier s’est réveillée avec de violents maux de tête et s’est effondrée au sol alors qu’elle tentait de se lever de son lit, est-il relaté dans la poursuite.
Ses voisins ont composé le 911 à la suite des cris de détresse qu’ils ont entendus.
Celle qui gagnait sa vie comme intervenante sociale a d’abord été amenée à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke, une installation du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie, poursuit-on.
Attente dans un corridor
Soixante-quinze minutes plus tard, Julie Fournier a été transférée à l’Hôpital de Fleurimont pour une consultation en neurologie.
« Elle a attendu sur une civière dans un corridor de l’urgence, où elle se plaignait constamment de maux de tête importants et a demandé du Tylénol.
Ces demandes lui ont cependant été refusées par les infirmières, celles-ci enjoignant plutôt à la demanderesse de se soumettre à un test urinaire afin de prouver qu’elle n’a consommé aucune drogue », peut-on lire dans le document judiciaire.
Après avoir subi plusieurs tests au cours des jours suivants, ce n’est que le 26 janvier, soit trois jours après avoir été admise à l’hôpital, qu’un neurochirurgien a conclu qu’il y avait eu AVC, allègue la poursuite.
« Délai de plusieurs heures »
Il y est indiqué qu’il y a eu « un délai de plusieurs heures avant que l’AVC de Julie Fournier ne soit pris en charge et soit traité ».
« Je fais cette poursuite parce que je veux améliorer ma condition », a indiqué Mme Fournier, qui réclame 1 200 000 $ pour les douleurs, souffrances et autres inconvénients.
Beaucoup d’argent
Sa mère et son père demandent respectivement 675 000 $ et 125 000 $ pour ces mêmes raisons.
Les deux autres enfants de la famille, Patrick et Yannick, requièrent quant à eux chacun 10 000 $ pour un total de 2 020 000 $.
Contacté par Le Journal, le CIUSSS de l’Estrie a préféré ne pas commenter la poursuite « pour ne pas interférer dans le processus judiciaire ».
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