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Le « cauchemar » d'un couple de Lefaivre

Un couple de Lefaivre, dans l’Est ontarien, souhaite que justice soit faite pour leur fils qui a perdu la vie 44 jours après sa naissance, en août 2017. Un décès qui soulève plusieurs questions pour les parents endeuillés, qui envisagent de poursuivre la médecin qu’ils ont vue à deux reprises quelques jours avant de vivre « un cauchemar ».

Zoe Lepage a donné naissance au petit Dakiel le 12 juillet 2017. Elle et son conjoint, Daniel Corrigan, étaient loin de se douter du dénouement tragique qui les attendait.

Un mois plus tard, soit le 13 août, le bambin s’est mis à vomir tout ce qu’il mangeait. Paniquée, la mère de famille s’est rendue à la clinique le lendemain, où on lui a dit que son fils semblait être allergique au lait. Elle est retournée à la maison, tout en surveillant le nouveau-né de près.

« Il a commencé à tousser le soir. C’était une toux creuse. Vers 23 h, je m’inquiétais et je trouvais que ce n’était pas normal. Mon conjoint m’a dit que je devrais aller au CHEO », raconte Mme Lepage.

Une médecin du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) a observé Dakiel. Des prises de sang ont été effectuées, de même qu’une échographie de l’estomac.

« Elle m’a dit que tout était beau. Que c’était une intolérance au lait, que la toux, c’était à cause d’une grippe et que ça devrait passer », raconte la mère, qui est finalement retournée à la maison.

Trois jours plus tard, soit le 17 août, l’état de leur fils se détériore. Le couple retourne au CHEO pour se faire dire par la même médecin que ce n’est rien de grave. Dans les jours qui suivent, Dakiel peine toujours à respirer, en plus de s’étouffer, racontent les parents.

Le 21 août, Zoe et son fils se rendent à la clinique la plus proche. Le médecin lui dit que son fils a la grippe et recommande de le moucher à l’aide d’un mouche-bébé.

« Environ une heure après son retour à la maison, on entend un bruit bizarre dans la bassinette, ma femme regarde dedans et notre petit ange est bleu », raconte le père.

Ils contactent le 911. Le petit est transporté par ambulance à l’hôpital le plus près, puis transféré au CHEO, où il continue de subir des arrêts respiratoires.

Les médecins du CHEO ont demandé aux parents pourquoi ils ne sont pas venus plus tôt, raconte le père de famille, qui a répondu que c’était leur troisième visite en près d’une semaine.

Des tests confirment que le bambin est infecté par la coqueluche. Les médecins ont demandé l’accord des parents pour que l’enfant soit mis dans un semi-coma.

« À ce moment-là, j’avais un feeling qu’on ne sortirait pas de là avec notre bébé », se souvient M. Corrigan.

Dakiel a rendu son dernier souffle le 25 août 2017.

Le bambin était le cinquième enfant de cette famille reconstituée. La perte a créé un immense vide.

« Mon deuil ne sera jamais fini, mais j’ai appris à l’accepter », confie Mme Lepage, qui se dit « détruite ».

« C’est terrible, ajoute M. Corrigan. Tout s’est passé trop vite, on n’a pas eu le temps de lui donner tout l’amour qu’on avait. »

La famille a décidé de raconter son histoire publiquement, sur les réseaux sociaux et dans les médias, afin de sensibiliser d’autres parents et éviter qu’une telle situation se reproduise.

Le couple s’explique mal pourquoi la docteur n’a pas vérifié si l’enfant avait la coqueluche.

« J’ai l’impression qu’on n’a pas été pris au sérieux », déplore Mme Lepage.

Les parents aimeraient trouver les ressources nécessaires pour entamer une poursuite, mais n’ont pas les moyens financiers pour le faire. C’est pour cette raison qu’ils ont lancé un cri du cœur sur les réseaux sociaux.

+

L'IMPORTANCE DE LA VACCINATION

Le décès tragique de Dakiel Corrigan rappelle l’importance de la vaccination contre des infections comme la coqueluche. Le bambin est décédé après 44 jours de vie des suites de cette maladie.

Mardi, le Centre hospitalier pour enfants de l’Est de l’Ontario (CHEO) a commenté la situation vécue par la famille Corrigan, en août 2017.

«Le cas de Dakiel démontre l’importance de protéger tous les enfants, particulièrement les bébés, contre la coqueluche et l’importance de la vaccination, soutient la Dre Lindy Samson, chef d’équipe au CHEO. Les bébés en bas âge ne présentent pas toujours les symptômes habituels de cette maladie.»

À la suite d’une plainte déposée par la famille Corrigan, le CHEO a passé en revue les soins qui ont été prodigués lors des trois visites de l’enfant. 

«Lorsqu’il est venu les deux premières fois, il a été vu en quelques minutes, précise Dre Samson. À ce moment, il ne présentait pas les symptômes de la coqueluche et était dans un assez bon état pour ne pas être admis à l’hôpital.»

Le CHEO tient à préciser que le personnel prend au sérieux toutes les situations semblables et celles qui font l’objet d’une plainte. 

«Nos pensées vont à la famille et nous voulons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour leur offrir du support», explique la Dre Samson.

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