Avec l'été et les promenades dans les champs ou en forêt, c'est le moment d'être vigilant face aux tiques. Celle-ci s'accrochent à la peau et peuvent transmettre la maladie de Lyme si elles sont infectées par la bactérie Borrelia. Si le mieux est encore de se protéger pour éviter d'être piqué (en portant des vêtements couvrants et en utilisant du répulsif), il arrive parfois que ces petits bêtes s'accrochent quand même. Quand c'est le cas, il est important de la retirer le plus vite possible.

Pour cela, deux méthodes s'affrontent : l'américaine et la française. Dans l'Hexagone, il est recommandé par l'Assurance Maladie de se procurer un tire-tique en pharmacie ou d'utiliser une fine pince à épiler. Avec l'outil, il faut attraper la tique au plus près de la peau sans appuyer sur l'abdomen (qui contient les microbes susceptibles de contaminer la personne touchée) et de tirer doucement mais fermement, en faisant un léger mouvement circulaire. De cette façon, pas de risque de casser l'appareil buccal, qui resterait alors coincé dans la peau. A l'inverse, l'UFC-Que Choisir rapporte qu'aux États-Unis, les recommandations ne sont pas les mêmes. Outre-Atlantique, il est recommandé de ne pas tourner l'insecte : "Pour comprendre cette divergence, il faut savoir que les autorités sanitaires américains conseillent d'utiliser en priorité, pour le retrait de la tique, une pince à bouts très fins. Or une fois la tique pincée au plus près de la peau, tourner l'instrument et en même temps maintenir une pression suffisante pour garder la tique coincée n'est pas chose aisée". En cas de relâchement, il y a une risque de briser l’insecte en haut.

Retirer une tique : quelle est la meilleure méthode ?

Denis Hetiz, directeur général d'O'tom, un fabricant de tire-tiques, explique au magazine que les recommandations françaises sont ainsi pour une bonne raison : "Le mouvement de rotation diminue les capacités de fixation des petites épines du rostre, et diminue donc la résistance au retrait". Pour autant, la méthode américaine n'est pas forcément moins bonne, car le plus important est d'adapter son geste à l'instrument que nous avons en notre possession : "Que l'on tourne ou que l'on tire, si la tique est complètement extraite de la peau, tout va bien. L'essentiel est de ne pas presser l'abdomen de la tique au moment du retrait, car cela augmente le risque de transmission d'agents pathogènes", explique l'UFC-Que Choisir. Autre chose importante, il ne faut pas utiliser une pince aux bouts biseautés, qui augmente le risque d'appuyer sur l'abdomen ou de le trancher et donc de libérer les microbes.

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Une pharmacienne du Centre national de référence (CNR) Borrelia de Strasbourg rapporte qu'il n'y a pas de danger s'il reste seulement les parties piqueuses de l'insecte. "Les glandes salivaires qui contiennent les microbes sont situées dans le ventre", explique Nathalie Boulanger. Elle conseille alors soit d'aller voir un médecin qui enlèvera les morceaux de tique restés fixés à la peau, soit d'attendre qu'ils sèchent et tombent d'eux-mêmes.