Pour la Semaine de la sensibilisation à la pharmacie, l’Ordre professionnel des pharmaciens du Québec a dévoilé que 37 % de la population a déjà cessé de prendre un traitement prescrit sans en parler à un professionnel de la santé. La proportion passe à un retentissant 47 % chez les 25-34 ans. Philippe Lépicier, pharmacien depuis plus de 10 ans dans la région, aux pharmacies de Saint-Hubert, Saint-Cyprien, Cacouna et L’Isle-Verte, n’est pas surpris par ces données.
«Ça arrive que certains patients reviennent nous voir parce qu’ils ont de nouveaux problèmes de santé en lien avec l’arrêt de la prise de médicament. Par exemple, leur pression se met à monter ou encore une infection traitée par antibiotique réapparait. Dans le dernier cas, elles peuvent devenir plus difficiles à traiter et il faut parfois changer la médication», explique-t-il. Ces données ont été obtenues dans le cadre d’un sondage omnibus Léger Maketing sur la persistance au traitement.
Parmi les raisons les plus souvent évoquées pour l’arrêt de traitement, soulignons le fait de se sentir mieux (31%), les effets secondaires occasionnés par le traitement (28%), le fait de ne pas constater l’efficacité du médicament (12 %), le sentiment de ne pas en avoir besoin (11%), le manque de ressources financières (8%) et le fait d’oublier de prendre le médicament (7%).
«On traite les troubles de santé mentale par une combinaison de thérapie et de médication. Lorsque le patient sent une amélioration de son état, il veut parfois arrêter le traitement puisqu’il a des effets secondaires», explique M. Lépicier. Une solution envisagée est de modifier la dose ou encore l’horaire de la prise des médicaments.
Lors de la prise de médication pour l’hypertension ou encore le cholestérol, nombreux sont ceux qui n’envoient pas le bénéfice à court terme et qui cessent de la prendre. «Après 3 ans, on observe que seulement 35 % continent de prendre le traitement pour le cholestérol tel que prescrit. C’est un assez bas taux de persistance. Il y a un important travail à faire. On parle de prévenir des infarctus. Les patients qui en ont vécu le savent et sont plus rigoureux», souligne le pharmacien.
La proportion des jeunes qui ont déjà cessé de prendre un traitement prescrit sans en parler à un professionnel de la santé grimpe à 47% chez les 25 à 34 ans. «Ce qu’on observe le plus souvent chez les jeunes, c’est un traitement d’antibiotiques qui est arrêté avant ou encore dans le secteur de la santé mentale», explique le pharmacien.
L’Ordre professionnel des pharmaciens du Québec rappelle que pour les maladies chroniques, le fait de cesser un traitement prématurément peut occasionner des hospitalisations, des consultations médicales ou la détérioration de l’état de santé. Pour cette raison, avant de le faire, il est important de s’adresser à son pharmacien.
PLUS DE LATITUDE
Les pharmaciens peuvent maintenant prescrire certains traitements sans médecins ou encore ajuster à la baisse des médications sélectionnées. «Nous les pharmaciens pouvons faire partie de la solutions afin d’aider à désengorger les urgences», estime M. Lépicier.
Ils ont notamment le droit de prodiguer des traitements pour des feux sauvages, de renouveler une prescription pour une infection urinaire chez les femmes, d’accompagner l’arrêt tabagique (timbres et gomme) ou encore de fournir des antiobiotiques pour traiter la diarrhée du voyageur (tourista). Ces deux derniers sont les plus en demande selon M. Lépicier.
Le sondage omnibus Léger marketing a été réalisé du 30 octobre au 1er novembre 2017, auprès de 1 010 Québécois, âgés de 18 ans et plus, pouvant s’exprimer en français ou en anglais.
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