La campagne nationale de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal va bientôt débuter et sera déclinée en divers rendez-vous pour le public.
Le dépistage du cancer c’est toute l’année. Mais pour s’intégrer dans une campagne de communication nationale forte, le mois de mars se pare de bleu : l’occasion de sensibiliser au dépistage précoce du cancer colorectal chez les patients qui ne présentent ni symptômes ni antécédents familiaux. À Lézignan, la campagne « Mars bleu » promet d’être active : bénévoles, mairie, associations, Mutualité française... et même le centre hospitalier seront mobilisés pour sensibiliser la population.
Sauver des vies
Proposé tous les deux ans et pris en charge à 100 %, le dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans en bonne santé. « Par un test immunologique simple (plus pratique et performant) à faire chez soi, il permet de détecter des lésions de petite taille ou précancéreuses. Ceci afin d’éviter leur évolution ainsi que des traitements lourds et des effets secondaires importants. Le dépistage augmente les chances de guérison et permet de sauver des vies, sachant que le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent et le 2e le plus mortel : il tue cinq fois plus que les accidents de la route », explique le docteur Antoine Khreiche, directeur de l’Association de dépistage organisé des cancers dans l’Aude.
Tout un programme
Le taux de participation au dépistage étant trop faible, les bonnes volontés se mettront en action. Mardi 20 mars, rendez-vous de 10 heures à midi au centre hospitalier : le docteur Khreiche recevra le public et répondra à toutes les questions. On assistera à des démonstrations de dépistage et on expliquera les possibilités de prise en charge. L’occasion d’informer, de faire tomber les idées reçues et de rassurer aussi puisque 95 % des tests de dépistage sont négatifs. Mercredi 21 mars, les bénévoles seront présents sur le marché toute la matinée (devant la mairie) pour inviter à pratiquer le dépistage organisé. Dimanche 25 mars, le FCL XIII jouera le jeu et affichera son soutien à« Mars bleu » sur la pelouse du Moulin. Mardi 27 mars à 21 heures, la Mutualité française proposera un ciné débat (à la salle du Palace cours de la République, gratuit sur inscription au 06 85 94 07 85) : le film « Sugar land » retrace l’aventure d’un trentenaire qui décide de se nourrir exclusivement d’aliments contenant des sucres cachés... et qui voit les problèmes de santé apparaître. La séance comprendra l’intervention d’un professionnel de la nutrition pour cerner les enjeux de l’alimentation dans la prévention des cancers et plus particulièrement celui du côlon. Idéal pour remplir son panier d’informations et devenir acteur de sa santé. Quant aux personnes âgées de 50 à 74 ans (sans antécédents familiaux et en bonne santé), qui n’auraient pas reçu d’invitation au dépistage, elles peuvent contacter l’association Adoc 11 (04 68 72 72 00).
Gaby Delpech a vaincu la maladie
Figure lézignanaise et bientôt septuagénaire, Gaby Delpech a traversé l’épreuve du cancer colorectal. Il témoigne sur l’importance du dépistage. « En mai 2013, j’ai commencé à avoir des problèmes intestinaux et j’ai passé une coloscopie au mois de septembre suivant. On m’a annoncé la couleur. Ça ne m’a pas démoralisé : j’ai dit que j’allais prendre le taureau par les cornes. Je me suis fait opérer le 23 décembre 2013, je ne voulais pas attendre l’année suivante ». Malgré diverses complications chirurgicales, Gaby Delpech a surmonté la maladie « sans radiothérapie et sans chimiothérapie ». Son tempérament a sans doute pesé dans la guérison : « Si on n’a pas le moral et l’entourage de la famille c’est très difficile », dit-il. Depuis, il est devenu ambassadeur du dépistage organisé du cancer : « J’en parle en permanence... Je porte les bracelets des campagnes Octobre rose et Mars bleu depuis 2014 et je ne les quitte pas. Si je pouvais, je serais présent tous les mercredis sur le marché pour dire aux gens de se faire dépister ! ». Il explique aussi : « Je n’avais jamais reçu d’invitation au dépistage organisé. Sinon, j’y serai allé ! Un test de dépistage, ce n’est pas cher. Mais moi, combien ai-je coûté au système de santé ? ». Il voudrait que les campagnes de sensibilisation aillent plus loin encore, via les médecins généralistes notamment « qui pourraient inciter les patients dès 50 ans au dépistage organisé des cancers ».Bagikan Berita Ini
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