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Un « exode » se dessine au centre jeunesse | Actualités - La Tribune - Groupe Capitales Médias

Assistera-t-on à un exode des employés de l’ancien centre jeunesse de l’Estrie vers d’autres secteurs d’activités du CIUSSS de l’Estrie-CHUS? Tout porte à croire que oui, indique-t-on à l’APTS-Estrie, le syndicat qui représente une grande partie des employés du centre jeunesse.

Pour la première fois, les employés du centre jeunesse ont accès au répertoire de tous les postes disponibles au sein du CIUSSS de l’Estrie-CHUS. Cela signifie qu’ils ont la possibilité d’obtenir des postes ailleurs dans l’établissement sans perdre leur ancienneté. Par exemple, un employé de l’ancien centre jeunesse comptant 20 années d’expérience pourrait ainsi obtenir un poste au CLSC sans voir son ancienneté retomber à zéro comme c’était le cas auparavant.

« On ne souhaitait pas voir un exode, mais ça ressemble à ça ce qui se dessine », indique Danny Roulx, directeur des relations de travail sur l’exécutif de l’APTS-Estrie.

Le répertoire de postes fermera le 20 février. Les transferts seront effectifs à une date ultérieure, tous en même temps.

Nouveaux irritants

Les employés du centre jeunesse travaillent dans des conditions difficiles et documentées : surcharge de travail, manque de personnel, cas lourds, outils manquants…

Or, dans ces conditions, l’APTS a fait de nombreuses représentations auprès de la direction du CIUSSS de l’Estrie-CHUS afin que l’employeur « rende ses postes plus attractifs » au centre jeunesse. En vain, souligne M. Roulx.

La mise en place de « centres d’activités » beaucoup trop gros en est le meilleur exemple, ajoute-t-il.

« Si un éducateur est intéressé de travailler auprès des jeunes contrevenants, avant, il pouvait appliquer sur un poste dans cette unité spécifique de Val-du-lac. Si l’éducateur s’intéresse à une clientèle de « petits 6-12 ans » hébergés à Val-du-lac, là aussi il pouvait appliquer directement sur ce poste. Or maintenant, l’employeur a créé un gros centre d’activités, comme « ados garçons », qui comprend quatre unités avec trois vocations différentes. Donc, c’est impossible pour un éducateur de savoir, quand il applique sur un poste, s’il pourra travailler avec la clientèle qui l’intéresse ou, au contraire, avec une clientèle avec laquelle on n’est pas du tout à l’aise », mentionne M. Roulx.

« Il y a des gens qui auraient envie d’aller travailler avec certains collègues ou dans certaines unités avec tel ou tel horaire, mais c’est impossible avec la mise en place des gros centres d’activités », ajoute Danny Roulx.

« L’Accalmie, le centre de crises pour les adolescents où ils séjournent normalement de 24 à 48 heures lors d’une crise, fait maintenant partie du même centre d’activités que les unités qui hébergent les petits de 6-12 ans à Val-du-lac. Ce sont des clientèles tellement différentes! Ce centre d’activités est le pire exemple de tous », se désole-t-il.

La Villa Marie-Claire en précarité

D’autres irritants se sont installés dans certaines unités, notamment à la Villa Marie-Claire où l’on héberge des mères avec des enfants de 0 à 5 ans pour faire notamment l’évaluation de leurs compétences parentales. Là-bas, on compte une poignée d’employés permanents dont plusieurs ont plus de 20 ans d’ancienneté.

Or l’employeur a décidé de changer leurs horaires sans consultation.

« Pour certaines personnes, c’est un irritant important de devoir commencer à 7 h au lieu de 8 h. Quand on a des enfants, il n’y a pas un service de garde qui ouvre avant 7 h! » s’exclame une employée du centre jeunesse qui souhaite garder l’anonymat.

Le CIUSSS a aussi réduit sa flotte de véhicules de service. La Villa Marie-Claire avait auparavant un véhicule qui servait, par exemple, à aller faire l’épicerie avec les jeunes mères et leurs enfants ou à les accompagner à leurs rendez-vous médicaux.

« Les employés se sont fait dire de prendre des taxis. C’est bien beau de prendre un taxi, mais on fait quoi avec le siège d’auto pendant l’épicerie? Pendant le rendez-vous? Ce sont des petits irritants qui compliquent vraiment le travail des intervenants », mentionne une employée du centre jeunesse.

« Pour l’employeur, certains véhicules n’étaient pas assez utilisés. Mais quand on fait 5 km aller-retour pour aller à l’épicerie, on n’ajoute pas beaucoup de kilométrage au compteur, mais cette activité avait quand même toute son importance pour les employés et pour la clientèle », indique Danny Roulx de l’APTS.

Une majorité des employées permanentes de la Villa Marie-Claire pourraient quitter leur poste à la fin de l’affichage actuel des postes à la grandeur du CIUSSS de l’Estrie-CHUS en raison des changements qui leur ont été imposés.

« Ce serait dommage, car c’est une équipe très stable et ces postes demandent une expertise et des compétences vraiment particulières », indique-t-on à l’APTS.

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