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Forte hausse des cas d'intoxication dans les urgences de Québec - Le Journal de Québec

Les cas d’intoxication au GHB sont en forte hausse dans les urgences des hôpitaux de Québec depuis l’an dernier. 

Selon les données du CHU de Québec, qui regroupe cinq hôpitaux, 152 cas ont déjà été recensés dans les sept derniers mois, comparativement à 182 cas dans les urgences de ces établissements pour toute l’année précédente. 

Il s’agit de cas dont le diagnostic principal est une intoxication au GHB, déterminé par une analyse sanguine ou selon l’évolution des symptômes du patient. 

Dépistage et diagnostic 

Le dépistage par prise de sang n’est pas toujours possible ou fiable pour différentes raisons, explique la Dre Isabelle Genest, chef du département de médecine d’urgence au CHU. 

La durée de vie du GHB dans le sang est très courte et dépend de plusieurs facteurs, dont la consommation d’alcool. Un test négatif ne veut donc pas nécessairement dire que le patient n’a pas consommé de GHB, souligne-t-elle. 

D’autres éléments permettent toutefois d’en arriver à ce diagnostic, comme les symptômes du patient et son évolution, ajoute l’urgentologue. « Le cas classique de l’intoxication au GHB, c’est le patient qui arrive inconscient et quelques heures plus tard, il se réveille et il est top shape », dit-elle. 

La consommation de GHB est aussi souvent associée à une perte de mémoire totale, mais l’alcool peut aussi entraîner des « black-out », précise la Dre Genest. C’est plutôt l’état de réveil du patient qui fait la différence. 

« Habituellement, quelqu’un qui est intoxiqué à l’alcool ne se réveille pas en deux secondes en disant qu’il se sent assez bien pour retourner chez lui », lance-t-elle. 

Selon la Dre Genest, la majorité des cas traités à l’urgence découlent d’intoxications involontaires. On parle ici de GHB qui s’est retrouvé dans le verre d’une personne à son insu. 

Consommation en hausse à Québec 

Des gens habitués d’ingérer régulièrement du GHB peuvent toutefois aussi se retrouver à l’urgence à la suite d’une consommation qui a mal tourné, précise l’urgentologue. 

La consommation de GHB sur une base volontaire est d’ailleurs en hausse à Québec, selon Lucie Hébert, chef de programme en dépendance au CIUSSS de la Capitale-Nationale. Les effets de cette drogue sont semblables à ceux de l’alcool, la « gueule de bois en moins », ce qui peut expliquer pourquoi elle peut paraître attrayante, indique Mme Hébert. 

À forte dose, la ligne est toutefois très mince entre une consommation plus « normale » et l’overdose. La dépendance est aussi « très rapide » et « très sévère ». « On peut être obligé d’en prendre aux deux ou trois heures, 24 heures sur 24 », sans quoi on peut rapidement ressentir des « symptômes de sevrage sévères », comme des étourdissements, tremblements, nausées ou maux de ventre, explique Mme Hébert. 

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