Diagnostiquée depuis six ans, elle revient de l’ascension du Kilimandjaro, aventure réalisée en compagnie de son conjoint Pierre-Marc et de son père Jacques.
C’est à l’été 2013, alors qu’elle était bénévole aux Jeux du Canada à Sherbrooke, qu’un premier signe de SP s’est manifesté. Après des tests, le verdict tombe. « Quand tu reçois la nouvelle, c’est comme un deuil, lance-t-elle. C’est un ressentiment de dépression, de colère et de tristesse. »
« Mais j’ai passé un an à rassurer mes proches. Un jour j’ai décidé que la maladie ne dirigera pas ma vie, mais que j’allais vivre avec elle. »
La famille d’Emmanuelle ne recule jamais devant les défis. Son père lui avait promis qu’il irait dans une aventure avec elle un jour. « Nous avions parlé du Kilimandjaro », ajoute la sympathique jeune femme.
« L’an dernier, nous avons décidé que le jour ça serait dans un an! Nous allions le faire du mieux que nous pouvons. J’ai décidé de vivre mes rêves. »
Le « Family Team » s’était inscrit au Défi d’aventure SP au Kilimandjaro, organisé par la Division du Québec de la Société canadienne de la sclérose en plaques. Après plusieurs mois d’entraînement et une impressionnante collecte de fonds de 45 000 $, les trois aventuriers se sont envolés vers la Tanzanie le 8 janvier dernier afin de relever le défi de leur vie. Les fonds amassés contribueront à l’avancement de la recherche médicale sur la SP et au développement des services offerts aux personnes touchées par cette maladie.
Le Canada présente l’un des plus hauts taux de SP du monde et, seulement au Québec, 20 000 personnes sont atteintes de cette maladie neurologique. Il est donc primordial que les chercheurs puissent continuer leurs travaux afin que soit découvert le moyen de guérir cette maladie imprévisible, dont on ne connaît malheureusement pas encore la cause.
« Ma fille et moi avions ce rêve commun de gravir le Kilimandjaro. Alors, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable en amassant des fonds au profit de la recherche sur la SP en même temps? Je crois en un avenir sans sclérose en plaques! », a confié le père de l’énergique jeune femme.
« Les plus gros problèmes que nous avons rencontrés n’étaient pas liés à ma maladie, mais davantage à la montée du plus haut sommet de l’Afrique », enchaîne cette dernière.
« Ma maladie n’a rien changé à ma vie, mais ma vie a changé en même temps! La SP fait partie de ma vie. Mais je ne vis pas pour la SP. Six ans plus tard, je suis rendue plus loin que je l’imaginais dans ma vie personnelle et professionnelle. »
Jacques Raby, directeur régional de la Société canadienne de la sclérose en plaques, se dit impressionné par le message que livre Emmanuelle St-Pierre, une chargée de projet au sein de la compagnie immobilière Dusco.
Pas étonnant qu’on l’ait choisie comme porte-parole de la traditionnelle Marche de l’espoir de l’Estrie. L’événement aura lieu le 26 mai à 9 h 30 au parc André-Viger de Sherbrooke.
La Société canadienne de la sclérose en plaques organise, depuis déjà huit ans, les Défis d’aventure SP. Il s’agit d’événements de collecte de fonds où se conjuguent aventure et philanthropie. Au cours des dernières années, quelques centaines d’aventuriers, dont des personnes atteintes de sclérose en plaques, ont découvert les sites les plus mythiques du globe, notamment l’Everest, le Kilimandjaro, l’Acotango, le Machu Picchu, le Groenland et le Sahara.
Pour en savoir plus, on peut visiter le defisdaventuresp.ca.
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