
RIVIÈRE-DU-LOUP | Pas moins de 312 femmes du Bas-Saint-Laurent sont à risque d’avoir été infectées par le virus de l’hépatite ou du VIH après avoir subi des traitements gynécologiques avec de l’équipement potentiellement infecté à l’hôpital de Rivière-du-Loup, au cours des dernières années, une situation qui en préoccupe plusieurs.
Annie Lachance est ébranlée depuis qu’elle a compris hier qu’elle faisait partie des femmes visées qui ont reçu un traitement de cryothérapie en gynécologie à l’hôpital de Rivière-du-Loup entre le 1er janvier 2011 et le 15 novembre 2017.
Elle dit avoir reçu une demi-douzaine de ces traitements pour détruire des cellules anormales découvertes sur son col de l’utérus entre 2011 et 2014.
La femme attend avec impatience un appel du CISSS d’un jour à l’autre.
Les patientes devront passer des tests sanguins et un examen gynécologique préventifs pour vérifier si elles ont été infectées par un virus comme l’hépatite B, l’hépatite C, le VIH ou le virus du papillome humain.
« C’est sûr que le stress embarque. Tu te mets à penser à toi, tes proches, ta famille, le genre d’infection que ce serait. Le hamster se met à tourner », a dit Annie Lachance, 41 ans, qui travaille dans le domaine communautaire à Rivière-du-Loup.
Celle-ci a dû passer une batterie de tests préopératoires avant une chirurgie majeure l’automne dernier.
Elle croit que si elle avait été atteinte d’une infection de ce genre, elle aurait déjà été détectée.
« Oui, il y a l’anxiété autour de ça, mais je me dis que si j’avais eu quelque chose de majeur, je le saurais », ajoute-t-elle.
Désinfection
Le CISSS a été informé en 2017 par le fournisseur de l’équipement médical, Cooper Surgical, que l’appareil ne pouvait plus être simplement lavé, mais devait dorénavant être trempé dans une solution désinfectante, avant d’être lavé.
« Quand on a constaté cet écart-là, évidemment, on a suspendu les traitements et on a apporté les ajustements requis », a dit le Dr Jean-Christophe Carvalho, directeur des services professionnels.
Probabilités très faibles
L’écart entre les deux façons de désinfecter rendait toutefois nécessaires les vérifications auprès des patientes. Le directeur des services professionnels a indiqué que le risque d’infection était très faible, soit 1 cas sur 100 000.
« Même si le risque de transmission est faible, ça reste que les impacts étant potentiellement significatifs si jamais il y avait une infection, nous devons garantir la sécurité de la clientèle », a indiqué le Dr Carvalho.
Le personnel du CISSS a commencé les appels téléphoniques hier et prévoit rejoindre les 312 femmes d’ici 10 jours.
Processus
- Sur 312 femmes, 2 habitent d’autres provinces, 7 sont à l’extérieur du Bas-Saint-Laurent, les autres résident sur le territoire
- Le CISSS contactera les 312 patientes par téléphone d’ici 10 jours
- Une lettre explicative leur sera envoyée
- Les tests seront faits au CLSC de Rivière-du-Loup
- Les femmes seront rappelées pour connaître leurs résultats
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