Comme chaque année, l'Organisation mondiale de la santé vient de présenter ses projections quant à l'évolution des cancers dans le monde. Les résultats pour 2018 ne sont guère rassurants. Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l'agence des Nations unies, près de 18,1 millions de nouveaux cas sont attendus cette année, et 9,6 millions de décès seraient imputables à la maladie.
L'agence intergouvernementale, basée à Lyon s'est notamment appuyée sur la base de données GLOBOCAN - créée en 2012 pour observer l'évolution de cette maladie dans le monde - comportant près de 186 pays et 36 types de cancers. Elle dresse le constat d'une progression « rapide » de la maladie.
Un homme sur cinq et une femme sur six développeront ainsi un cancer au cours de leur vie ; et un homme sur huit et une femme sur onze mourront de celui-ci. En 2012, la « charge du cancer » ne représentait « que » 14,1 millions de nouveaux cas dans le monde et 8,2 millions de décès.
Vieillissement et développement économique
Dans un communiqué , l'agence précise que cette augmentation est notamment due au vieillissement de la population mondiale. Dans ses perspectives démographiques de 2017, l'ONU notait que les 60 ans et plus représentaient déjà 13 % de la population mondiale.
Ce taux augmente de 3 % par an environ. D'ici 2050, tous les continents exceptés l'Afrique, verront les 60 ans et plus représenter un quart de leur population.
Un autre facteur concerne le développement social et économique. C'est particulièrement vrai pour les économies en développement rapide, comme l'Asie, où les types de cancers liés à la pauvreté s'effacent progressivement pour être remplacés par ceux associés aux modes de vies des pays industrialisés.
Bien qu'elle ne représente que 9 % de la population mondiale, l'Europe pourrait compter pour 23,4 % dans la détection de nouveaux cas de cancer dans le monde en 2018 et 20,3 % des décès. Les Amériques, avec 13,3 % de la population mondiale, pourraient compter pour 21 % des nouveaux cas et 14,4 % des décès. L'Afrique, 5,8 % des nouveaux cas et 7,3 % des décès. Région la plus peuplée du monde (60 % de la population), l'Asie pourrait compter 48,4 % des nouveaux cas pour 2018 et 57,3 % des décès.
Pour ces deux derniers, la part des décès par cancer est plus élevée que celle des nouveaux cas. Le CIRC explique cette différence par la fréquence de certains types de cancers. Dans les pays pauvres notamment, les cancers avec des taux de mortalité plus élevés sont plus nombreux. Il faut aussi ajouter les difficultés de l'accès au diagnostic et à certains traitements dans plusieurs pays.
Cancer des poumons et des seins en tête
Du côté des cancers les plus répandus dans le monde justement, celui des poumons ainsi que du sein arrivent en tête, bien que le premier soit en recul en Europe et en Amérique du Nord.
Le cancer des poumons est également, de loin, le plus meurtrier. Il pourrait occasionner 1,7 million de morts (soit 18 % des décès par cancer) en 2018. Le cancer du sein, est trois fois moins meurtrier (600.000 morts, soit 6,6 %).
Fait notable, les nouveaux cas de cancer sont deux à trois fois plus nombreux dans les pays avec un indice de développement humain (IDH) élevé ou très élevé par rapport à ceux dont l'IDH est faible ou moyen.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/0302252394136-pres-de-10-millions-de-morts-dans-le-monde-en-2018-a-cause-des-cancers-2205419.phpBagikan Berita Ini
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