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Dernier hommage pour le biologiste Gaston Naessens

Connu aux quatre coins de la planète, le controversé biologiste Gaston Naessens a reçu un dernier hommage samedi, à Sherbrooke. Il a rendu l’âme à l’âge de 94 ans.

Le biologiste d’origine française a émigré vers le Québec en 1964, après que ses recherches eurent suscité un tollé en France.

Gaston Naessens a alors tourné le cap vers Rock Forest, en Estrie, pour y mener ses travaux, l’espérait-il, dans le calme.

Le nœud de sa carrière controversée est le médicament 714X, qu’il a lui-même développé au tournant des années 1960.

Son médicament qui suscite la controverse, le 714X.

Capture d’écran tirée du site internet de l’institut pour la protection de la santé naturelle

Son médicament qui suscite la controverse, le 714X.

Le biologiste prétendait que ce sérum permettait de soigner des personnes souffrant du cancer en phase terminale, et qu’il était d’autant plus efficace lorsqu’utilisé de façon préventive.

Le médicament prétend renforcer le système immunitaire, de manière à ce que le corps combatte lui-même les maladies dégénératives.

Néanmoins, le médicament ne sera jamais homologué au Canada, bien qu’il soit distribué dans plus de 90 pays.

« Ça n’a pas passé dans son propre pays, et c’est vraiment dommage. Il était extrêmement déçu de ça et il s’est battu beaucoup. Ça n’a pas d’allure. Il essayait d’aider les gens », se rappelle l’ancien journaliste Guy Roy, qui a œuvré au Journal de Montréal de 1977 à 2002.

Gaston Naessens a fait la manchette à l’occasion de la toute première parution du Journal de Montréal, le 15 juin 1964. « On doit protéger Naessens à la carabine », pouvait-on lire. Le biologiste disait être la cible de menaces de mort en raison de ses recherches. Il sera protégé par trois gardes armés durant plusieurs mois. Des années plus tard, M. Naessens disait avoir la « certitude » que ces menaces étaient l’œuvre « de l’industrie pharmaceutique ».

Photo d'archives

Gaston Naessens a fait la manchette à l’occasion de la toute première parution du Journal de Montréal, le 15 juin 1964. « On doit protéger Naessens à la carabine », pouvait-on lire. Le biologiste disait être la cible de menaces de mort en raison de ses recherches. Il sera protégé par trois gardes armés durant plusieurs mois. Des années plus tard, M. Naessens disait avoir la « certitude » que ces menaces étaient l’œuvre « de l’industrie pharmaceutique ».

Controverse

La controverse ne l’a cependant pas quitté malgré son déménagement transatlantique.

Ses prétentions liées au 714X lui ont valu d’être arrêté à son domicile de Sherbrooke, en 1989, en direct à la télévision. On lui reprochait de susciter de faux espoirs chez les patients et de pratiquer illégalement la médecine. Des accusations criminelles qui n’ont pas eu de suite.

« Je ne veux plus me battre et être l’objet de controverses. Je veux juste tenter d’aider », avait confié le biologiste au Journal, 25 ans après cet épisode.

Le combat d’une vie 

Gaston Naessens se sera battu toute sa vie pour faire homologuer le 714X au Canada, mais en vain. Bien que son produit fasse partie du Programme d’accès spécial de Santé Canada depuis près de 30 ans, sa vente au public n’a jamais été autorisée.

Sa femme Jacinthe L. Naessens, elle-même biologiste, entend poursuivre l’aventure qu’elle menait avec son défunt mari. « Je vais continuer, mais je n’ai pas l’intention de faire un combat. [...] Ça va se faire en collaboration avec la médecine, et non pas à l’enseigne de la controverse comme Gaston Naessens a dû le porter durant les 65 dernières années de sa vie », a-t-elle indiqué au journal La Tribune, il y a quelques jours.

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http://www.journaldequebec.com/2018/02/24/dernier-hommage-pour-le-biologiste-gaston-naessens

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