Encore trop d'aliments transformés - Le Journal de Montréal

Boissons sucrées, pains et mets préparés remplissent le tiers du panier d’épicerie des Québécois, selon une nouvelle étude, qui montre que ces aliments ultra-transformés riches en sucre, sel et gras prennent encore trop de place.

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a mesuré le volume des achats des Québécois dans les grandes épiceries à l’aide des code-barres lus aux caisses. Selon le poids, les aliments ultra-transformés les plus achetés sont les boissons sucrées, comme les boissons gazeuses et les cocktails.

Ces breuvages sont suivis par les jus de fruits purs, les pains, les mets prêts à manger, comme les pizzas congelées, et les yogourts aromatisés. Ces aliments font partie des 10 catégories les plus achetées dans les épiceries, bien loin des recommandations nouvellement émises par le nouveau Guide alimentaire canadien.

Des efforts

Selon la nutritionniste et conseillère scientifique à l’INSPQ Laurie Plamondon, l’étude montre qu’il y a encore des efforts à faire pour convaincre les Québécois de changer leurs habitudes alimentaires.

Elle interpelle aussi le gouvernement à s’impliquer en imposant des normes à l’industrie. Comme le pain est un aliment que bien peu de gens auront le temps de cuisiner eux-mêmes à la maison, elle croit que des normes devraient forcer les entreprises à rendre ces produits les plus nutritifs possible, par exemple.

Surtaxe

Pour sa part, la directrice de la Coalition poids, Corinne Voyer, soutient qu’il faut des « interventions plus musclées » des gouvernements, car l’approche volontaire n’est pas suffisante.

Elle rappelle notamment qu’une surtaxe sur les boissons sucrées est une approche qui a porté ses fruits là où elle a été implantée et qu’il a fallu une loi pour bannir les gras trans.