Immigration: la pression de nouer de nouvelles relations peut affecter la santé - Le Journal de Montréal

MONTRÉAL – Les immigrants qui débarquent au pays seul et qui ressentent une certaine pression causée par le besoin de se construire un nouveau tissu social sont à risque de développer des problèmes de santé, indique une étude de l'Université Concordia.

L'étude, qui s'est penchée sur les cas de 58 étudiants étrangers venus s'établir à Montréal pour les études, a permis de démontrer que ceux souffrant d'anxiété en lien avec leurs relations sociales sont plus à risque de développer un problème d'Inflammation systémique. Cette pathologie peut mener au développement de maladies cardiovasculaires.

«Nous avons découvert que l’anxiété de l’attachement, ou la tendance à craindre le rejet dans les relations proches, est liée à un biomarqueur de l’inflammation systémique appelé protéine C-réactive (CRP)», a détaillé Jean-Philippe Gouin, professeur agrégé de psychologie à l'Université Concordia, dans un communiqué publié mardi.

Or, un taux élevé de CRP est associé à un risque accru de maladie cardiovasculaire, a poursuivi le chercheur.

Les étudiants qui éprouvaient le plus de difficultés à nouer de nouvelles relations dans les mois ayant suivi leur arrivée à Montréal ont vu leur taux de CRP augmenter, tandis que ceux qui s'étaient bien adaptés ne présentaient pas ce problème.

«Forts de ces connaissances, nous pouvons maintenant commencer à chercher quelle est la période clé pour intervenir en vue d’améliorer l’intégration des gens ainsi que leur santé», a souligné Jean-Philippe Gouin.

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