
Les médecins légistes de l'État de Colombie-Britannique, au Canada, ont rendu leurs conclusions sur les causes de la mort de Sara Manitoski, survenue le 15 mars 2017. Selon eux, la lycéenne de 16 ans, retrouvée morte au petit matin par ses camarades de classe, est décédée du syndrome du choc toxique (SCT), probablement en lien avec le tampon hygiénique qu'elle portait. Cette infection rare – 20 cas annuels d'origine menstruelle en France – est particulièrement médiatisée depuis le cas de Lauren Wasser, mannequin amputée en 2012 de sa jambe droite et de ses orteils gauches suite à un SCT contracté à cause du port d'un tampon hygiénique. En décembre 2017, elle a annoncé qu'elle allait devoir se faire amputer de l'autre jambe suite à des complications. Après cette affaire, de nombreuses femmes s'étaient inquiétées de la composition de leurs protections hygiéniques, suspectées d'être en cause. Quelle est l'origine de ce syndrome ? Comment s'en prémunir ? Nos réponses.
Le SCT lié à une souche particulière de bactéries
Les SCT ne sont pas forcément liés aux règles, et peuvent également survenir après l'infection d'une blessure. Au Royaume-Uni, la moitié des SCT sont liés aux règles. En ce qui concerne les SCT liés aux règles, tout dispositif vaginal bloquant le flux peut potentiellement entraîner un risque très faible mais réel. En retenant le flux, les tampons, éponges et coupes menstruelles permettent en effet à une souche particulière de bactéries Staphlococcus aureus, dont certaines femmes sont porteuses, de proliférer et de relâcher les toxines à l'origine de l'infection. Une première étude a ainsi montré que le risque est augmenté non pas selon le dispositif intra-vaginal choisi, mais selon l'usage qui en est fait.
Comment éviter le choc toxique ?
BIEN CHOISIR SES TAMPONS. Afin d'obstruer le moins possible le flux, il est conseillé d'utiliser les protections avec la capacité d'absorption la plus faible adaptée à son flux menstruel.
SE CHANGER SOUVENT. En l'absence de données plus précises sur le bon usage des protections hygiéniques et qui font l'objet d'une étude en cours, il est recommandé de ne pas garder les tampons, coupes menstruelles et éponges plus de 3 à 6 heures d'affilée, même la nuit. Les serviettes hygiéniques, obstruant moins le flux, pourraient être moins risquées, alterner pourrait aider. Penser également à bien se laver les mains avant de mettre un tampon.
RECONNAITRE LES SYMPTOMES. Fièvre soudaine supérieure à 38,9 °C, vomissements, sensation de malaise avec maux de tête, diarrhée, éruption cutanée ressemblant à des coups de soleil sont autant de signaux qui doivent alerter.
REAGIR RAPIDEMENT. En cas de détection de ces symptômes, la protection hygiénique doit être retirée immédiatement, et il faut consulter en urgence. Dans la plupart des cas, le SCT peut être soigné efficacement s'il est pris à temps.
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