
Depuis le 23 avril, les patients en oncologie sont accueillis dans des nouveaux locaux trois fois plus grands et beaucoup plus lumineux que les anciens du rez-de-chaussée. Le troisième étage, qui accueillait avant cela la pharmacie du département et servait également d’entreposage, est dorénavant pleinement occupé.
« Les pharmaciens n’ont plus besoin de courir entre le premier et le troisième étage [pour la médicamentation], raconte la docteure Shireen Sirhan en entrevue. C’était une perte de temps pour eux. C’est beaucoup plus efficace maintenant. On est tous un à côté de l’autre, les infirmières, les médecins, l’infirmière pivot, l’infirmière de soins palliatifs. »
La communication est ainsi facilitée et le patient peut être redirigé rapidement, au besoin, à la bonne personne.
Ce déménagement était attendu depuis de nombreuses années, l’ancien département étant devenu trop exigu pour les besoins. Selon le Dr Jacques Laplante, le nombre de patients traités à BMP pour un cancer a grimpé de 25 % dans la dernière année et demie. Ceci s’explique notamment par les thérapies ciblées, qui permettent de soigner plus de cancers et même de traiter des aînés qui ne recevaient pas de traitement auparavant.
En 2017-2018, plus de 6000 visites médicales et près de 2000 traitements ont été donnés à des patients en oncologie.
« Ça va changer beaucoup de choses pour les patients, renchérit Dre Sirhan. En bas, il n’y avait pas de lumière. Ici, il y a beaucoup de place, les patients ne sont pas collés les uns sur les autres, il y a des rideaux, on a des places d’isolation. Je pense que c’est une grosse amélioration pour les patients. »
Pour le personnel de la clinique, une salle leur permettra de faire des visioconférences avec le CHUS, entre autres, ce qui facilitera leur travail.
Technologie et pharmacie
La pharmacie est aussi au summum de la technologie. « Depuis quelques années, en pharmacie, on essaie le plus possible d’être capable de travailler sur la traçabilité des produits qu’on fabrique », reprend France St-Pierre, gestionnaire de la pharmacie de la clinique.
Pour un traitement de chimiothérapie, une fiole de médicaments est diluée dans un soluté qui, une fois dans la salle stérile, reçoit un numéro de lot précis associé au patient. Les produits sont aussi photographiés.
« On a toutes les photos des produits avec les numéros. Si je tape le nom du patient, je sais ce qu’il a reçu et je peux visuellement m’assurer qu’il a reçu la bonne chose si jamais il arrivait un effet secondaire. »
Les travaux, étendus sur les 700 m2 du département, ont coûté 2,2 M$, dont 1,65 M$ provient de la Fondation de l’hôpital BMP et 500 000 $ du CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
Le nombre de fauteuils de traitement demeure sensiblement le même, tandis que les deux civières semi-fermées sont maintenant dans des locaux distincts. La nouvelle clinique dispose également d’une civière située dans une pièce fermée avec toilette dédiée, et la salle d’attente, qui accueillait huit personnes, compte maintenant 22 places.
Grâce aux donateurs
Les différents intervenants de la Fondation BMP et du CIUSSS ont souligné que le succès de ce projet revient aux donateurs qui, au fil des activités de financement, ont généreusement donné pour la cause.
« Nous sommes très fiers de la contribution de la fondation dans un projet d’une telle envergure à l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins », souligne le président de la Fondation BMP, Mario Lagimonière.
Parmi ces gens de cœur, Marielle Jetté a mis sur pied la Fondation Bergeron-Jetté à la suite du décès de son mari, Marcel Bergeron, il y a 13 ans. Cette fondation vient en aide aux gens dont les capacités intellectuelles ou physiques sont insuffisantes pour leur permettre de gagner leur vie de façon autonome, mentionne la principale intéressée.
« Les malades nous touchent aussi, l’oncologie particulièrement parce que mon mari est décédé ici d’un cancer du poumon. Il a eu des soins ici et on a commencé à contribuer à la Fondation BMP à cette époque-là. »
Lorsqu’elle a été approchée pour que la clinique porte le nom de Bergeron-Jetté, elle a hésité à accepter puisque la fondation qu’elle préside donne généralement en toute discrétion.
« Ils ont dit que c’était une belle reconnaissance qu’on voulait nous faire, alors j’ai accepté. C’est émouvant. C’est super d’avoir [une clinique d’hémato-oncologie] en région. C’est beaucoup plus humain, beaucoup plus intime. Les gens autour sont importants. Pour mettre un baume sur leur cœur, ça prend du monde de cœur. »
Il n’y avait pas qu’elle à être émue lors du dévoilement du nom de la clinique. La directrice générale de la Fondation BMP, Lola Landes, était également émue par ce bel aboutissement.
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