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Ebola en RDC : l'OMS affirme que le risque pour la santé publique est « très élevé »

L’arrivée d’Ebola dans une zone urbaine est très préoccupante », selon le docteur Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a relevé, vendredi 18 mai, d’un cran son évaluation du risque lié à l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Selon un dernier bilan publié par l’OMS, le nombre de morts dus à l’épidémie s’élève à 25, sur un total de 45 cas, dont 14 confirmés.

L’agence de santé publique des Nations unies considère désormais que le risque pour la santé publique posé par l’épidémie est « très élevé », contre « élevé » dans sa précédente évaluation. De même, le risque régional, englobant les voisins de la RDC, passe de « modéré » à « élevé ».

Cette réévaluation est la conséquence de la confirmation d’un premier cas urbain de la maladie, dans la ville de Mbandaka, annoncée mercredi soir par le ministère congolais de la santé. « L’arrivée d’Ebola dans une zone urbaine est très préoccupante et l’OMS et ses partenaires travaillent ensemble pour intensifier</a> rapidement la recherche de tous les contacts du cas confirmé dans la région de Mbandaka », a déclaré le docteur Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

Plus de 300 personnes en contact direct ou indirect

« Nous estimons à plus de 300 personnes [ceux] qui ont été en contact direct ou indirect avec des personnes contaminées par le virus Ebola à Mbandaka », a déclaré pour sa part un médecin d’un hôpital général de la ville. Le gouvernement provincial de l’Equateur a fait état vendredi de « trois cas suspects » à Mbandaka, « dont deux se trouvent à l’église du Temps de la fin » et « un cas typique à l’église Makapela », dans un quartier de la périphérie de la commune de Wangata.

Situé dans le nord-ouest, la ville de Mbandaka, qui compte un peu plus d’un million d’habitants, est un important centre urbain au carrefour d’axes de circulation routière, fluviale et aérienne majeurs, souligne l’OMS.

C’est la neuvième fois que l’actuelle RDC est confrontée à une épidémie de virus Ebola. La maladie a fait sa première apparition connue près de la rivière Ebola dans le nord du pays dans les années 1970.

L’Afrique de l’Est en état de « haute alerte »

La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) s’est déclarée en état de « haute alerte ». Cette organisation sous-régionale regroupe le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, le Soudan du Sud, le Rwanda et le Burundi. Seul le Kenya n’a pas de frontière avec la RDC.

« Cinq des six Etats membres de l’EAC partagent une frontière avec la RDC et tous entretiennent des échanges commerciaux avec d’importants trafics transfrontaliers », a dit l’EAC dans un communiqué. « Ces facteurs font que l’EAC se trouve en état de haute alerte », même si aucun cas d’Ebola n’a encore été identifié dans la région, poursuit-elle.

« Les Etats membres ont mis en place une série de mesures de sécurité », incluant l’examen rapide de personnes arrivant de la RDC, la mobilisation des personnels de santé, la mise en place et le renforcement des capacités de centres ad hoc, ainsi que la sensibilisation des populations.

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http://www.lemonde.fr/sante/article/2018/05/18/l-oms-affirme-que-le-risque-pour-la-sante-publique-pose-par-l-epidemie-d-ebola-en-rdc-est-tres-eleve_5300825_1651302.html

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