Si vous êtes déjà venue à bout de vos kilos post-grossesse, certaines femmes doivent surmonter des effets secondaires pendant plusieurs années après leur accouchement. C’est le cas de Karine Picard, une maman de deux enfants,souffrant de diastase des grands droits. Ce trouble implique la séparation des muscles abdominaux. La distension de la paroi abdominale est un phénomène normal chez la femme enceinte. Si cette séparation se résorbe quelques semaines après l’accouchement pour la majorité des femmes, cela n’a pas été le cas pour Karine Picard. Alors qu’elle témoigne lors d'une émission présentée par Denis Lévesque, un animateur québécois, cette dernière précise avoir d’abord souffert de diabète de grossesse. « Mon fils pesait 4,5kg à la naissance et j’ai fait beaucoup d’enflures. Bébé baignait dans le sucre, c’est pour ça qu’il était si gros », précise-t-elle. Son diabète était impossible à maîtriser si l'on en croit son témoignage, relayé par TVA Nouvelles, un journal canadien.

 « Je suis à un niveau où j’ai le ventre d’une femme enceinte de 8 mois »

Si la diastase des grands droits n’est pas rare lors des grossesses, elle a pris des proportions incontrôlables chez cette maman : « Mes abdominaux se sont tellement écartés qu’après l’accouchement, ils ne pouvaient pas reprendre leur place initiale. Je suis à un niveau où médicalement, on considère que j’ai le ventre d’une femme enceinte de huit mois. Je me fais régulièrement dire : Hey tu accouches bientôt ? ». Une situation insoutenable qui perdure encore alors que son fils fête ses trois ans. Fatiguée de devoir se justifier et expliquer sa situation, cette mère de famille préfère mentir à certaines personnes en leur confirmant que oui, elle en est bien au stade de sept ou huit mois de grossesse. Karine Picard ne doit pas seulement faire face aux effets esthétiques mais subit encore tous les maux de grossesse. « J’ai tous les maux des femmes enceintes : douleurs au dos, au ventre, ça tire quand je me couche sur le côté, j’ai mal aux pieds. Le poids de mon corps vers l’avant crée un déséquilibre et me crée une fasciite plantaire », détaille-t-elle.

La maman lance un appel aux internautes

Sa seule alternative pour retrouver une vie normale reste l’opération. Seulement, la Régie de l’Assurance Maladie du Québec ne juge pas cette intervention vitale pour la mère de famille. Selon l’administration, cela relève d’une question esthétique et non médicale. Ils ne seront alors pas en mesure de couvrir d’éventuels frais médicaux. Contrainte de se tourner vers le financement participatif, Karine Picard s’est fixée un objectif de 9000$ [environ 7500€, NDLR] et a partagé sa situation sur un site de crowdfunding, GoFund me. Son dernier recours repose sur l’altruisme des internautes. Aujourd’hui, la maman a déjà recueilli près de 1330$ (1100€). Souhaitons à Karine Picard de récolter les fonds suffisants afin de retrouver (enfin) sa vie normale !

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