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Le Laboratoire de santé publique en grève pour trois jours

Pour la première fois de leur histoire, les professionnels et professionnelles du Laboratoire de santé publique du Québec (SPPLSPQ-CSQ) déclencheront lundi une grève de trois jours. Ils espèrent ainsi mettre un terme à des négociations dans l'impasse, qui durent depuis 2015.

Les 21 membres du regroupement syndical - principalement des doctorants en biologie médicale - dénoncent un retard faramineux au niveau de leurs salaires, en comparaison avec leurs homologues dans le domaine, et ailleurs dans le réseau de la santé.

«Les négociations achoppent sur la question de la reconnaissance de notre expertise, se traduisant par un écart salarial de plus de 30 % avec nos collègues pratiquant un emploi similaire, déplore la présidente de l'organisme, Sadjia Bekal. C’est encore pire si l’on compare notre situation à celle de nos collègues des autres provinces, puisque l’écart salarial à combler est encore plus grand.»

Un fait d'autant plus absurde, selon la présidente, quand on sait que «la profession est ultraspécialisée», dans l'optique où elle demande une connaissance rigoureuse des méthodes diagnostiques, notamment en biologie médicale et en épidémiologie moléculaire. 

Des conséquences

«Nous devons assumer d’énormes responsabilités liées à la santé publique sans avoir droit au traitement salarial correspondant à celles-ci», s'indigne-t-elle, dénonçant une profonde injustice. 

Quoique strictement financier pour certains, l'écart salarial a des conséquences beaucoup plus larges pour le Laboratoire de santé publique, plaide sa présidente.

«Depuis juin dernier, 20 % de nos membres ont choisi d’aller poursuivre leur carrière ailleurs, dans le réseau de la santé, pour avoir droit à une rémunération à la hauteur de leur expertise. C’est extrêmement dommageable pour l’organisation, et ça démontre l’urgence de corriger l’injustice salariale que nous subissons. Il devient une priorité de maintenir notre capacité à retenir notre expertise et à remplir notre mission», avance Mme. Bekal.

L'employeur doit comprendre

La présidente maintient que l’employeur, à savoir ici l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), doit dès maintenant saisir l’importance des enjeux liés à cette négociation. «Il doit comprendre qu’il ne peut plus entretenir un tel écart salarial sans mettre en péril l’avenir du laboratoire», clame-t-elle. 

Si le Conseil du trésor a récemment accepté d'octroyer de meilleurs salaires aux membres des laboratoires de microbiologie du Québec, «il est inimaginable que l'on n’ait pas les moyens de rendre justice à nos membres et de leur donner un salaire équivalent», ajoute Bekal.

Celle-ci considère d'ailleurs ses demandes comme étant très raisonnables, son groupe ne ne demandant pas pour autant de combler l'écart salarial provincial. 

Le syndicat dit espérer vivement que ces trois jours de grève, de lundi à mercredi, inciteront l'employeur à montrer une plus grande ouverture «dans une négociation qui a suffisamment duré». 

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