L’infirmière a éclaté en sanglots dans mes bras. La même femme qui avait si bien pris soin de mon conjoint à Saint-Luc il y a quatre ans était en pleurs sur mon épaule. Je l’ai revue le mois dernier alors qu’elle s’occupait d’un ami très malade au nouveau CHUM. Et là, désemparée et impuissante, c’est elle qui avait besoin de moi. « Je n’en peux plus. Ce travail me tue. Je vais démissionner. »
Ça m’a fait de la peine. Et j’ai pleuré avec elle. J’ai pleuré pour mon ami qui se mourait et pour lequel, malgré les meilleurs soins de cette infirmière, on ne pouvait plus rien. J’ai pleuré parce que le récit de ses journées de travail infernales à elle m’a fait mal au cœur. J’ai pleuré sur nous tous qui devons composer avec un système qui ne respecte ni les patients ni les travailleurs qui s’y dévouent corps et âme. On en est là, à pleurer sur nous-mêmes.
« Dehors, Barrette »
En fait, cela fait des mois que toute la population devrait être mobilisée sur les enjeux entourant la réforme d’un ministre autocratique et dur d’oreille. Le mouvement qui veut la tête du ministre de la Santé arrive bien tard. Ce n’est pas mille personnes qui auraient dû sortir dans la rue pour revendiquer un changement de cap, c’est un million. Ne sommes-nous pas tous concernés ? Saluons l’initiative des chefs de Québec solidaire, organisateurs de la marche. Mais on aurait aimé qu’Amir Khadir et Gabriel Nadeau-Dubois fassent preuve d’humilité et mettent en premier plan ceux qui doivent l’être : les patients et les travailleurs de la santé. La récupération politique n’est jamais payante.
Stoppons l’entente
Quant à l’entente confidentielle que s’apprête à signer le Dr Couillard avec la Fédération des médecins spécialistes (FMSQ), il faut la stopper à tout prix. Les patients doivent avoir leur mot à dire. La présidente de la FMSQ, Diane Francoeur, devrait ravaler son fiel au lieu de le déverser sur ceux qui posent des questions.
Dr Francoeur, que vous crachiez sur les médias, c’est une chose, mais que vous le fassiez sur les patients, c’est inacceptable. Allez-vous à nouveau téléphoner à mon patron pour vous plaindre de ce que je viens d’écrire ?
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